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VINYLS’ COMEBACK

“Ignoring diversity denies cultural reality” (The Irishness of Irish music – John O’Flynn)

Les vinyles font leur retour depuis quelques années. Certains amateurs s’étaient séparés de leur collection à regret dans les années 1980 lors de l’apparition des CDs, plus pratiques et moins encombrants. Si l’industrie du vinyle à frôler la mort clinique en 2006, les magasins irlandais de LPs fermant un à un, 2017 à été un record en matière de ventes avec 4 millions écoulés au Royaume-Uni. Ils sont des objets artistiques à part entière et les mélomanes partent à leur conquête. Les rééditions lors du décès d’un chanteur se vendent à une vitesse effroyable. J’essaie toujours de dénicher Heroes de Bowie ! Les vinyles quasi-introuvables des punks les Violent Femmes (toujours présents sur scène eux) se font arracher par les fans dès qu’ils entrent dans un magasin d’occasion. Les BO des films comme Baby Driver ou Les Gardiens de la Galaxie se vendent aussi rapidement.

Notre ère du digital est en réalité une ère du multiformats. Le Record Store Day se tenant le 21 Avril, Clichés a rencontré John O’Flynn, professeur en master de Musique sur Hallow Campus, à propos de l’aspect sociologique du retour des vinyles. [interview traduite] Qu’est-ce qui est attirant en matière de pur son dans le vinyle ? Les gens apprécient le processus matériel. Ils pensent que c’est plus authentique, surtout s’ils écoutent les vieux vinyles avec des craquelures. Il y a le sentiment que l’expérience du vinyle est plus proche d’une expérience en live. Quelles sont les raisons sociologiques de son retour ? Premièrement, c’est un objet matériel plus grand qu’un CD qui ne permet pas beaucoup de place pour laisser l’art s’exprimer sur sa pochette. Je pense qu’il y a un mouvement rétro fort dans la musique populaire et les personnes sont attirées par le fait que les vinyles sont des artefacts avec un concept artistique. Ensuite, ils sentent une transaction plus authentique entre les producteurs, les distributeurs et eux, les consommateurs. Les vinyles interfèrent socialement entre les gens, tu peux désormais en trouver dans les cafés ‘trendy’ de Dublin. Ça pourrait être vu comme un mouvement culturel. D’où vient cette vague nostalgique ? La nostalgie semble venir d’une période où les gens ressentent une forme d’aliénation. Ils ne se sentent plus connectés à l’industrie musicale. Il y a un nombre fini de LPs. Il y a une aura autour de l’objet. L’écoute est active. Cela vient de l’idée de sociabilité de la musique, du sentiment que tu fais partie d’une communauté car tu soutiens une industrie plus petite. Les années 1970 étaient l’âge d’or des vinyles et ils ont été un peu oubliés lorsque les CDs sont apparus, pensez-vous que l’industrie musicale les a mis aux oubliettes trop vite ? Je pense que oui. La plupart des gens ne pensaient pas que les vinyles reviendraient un jour. Beaucoup s’en sont débarrassés. Le problème est qu’ils requièrent un équipement particulier, donc ça restera un marché niché. Aujourd’hui, ils sont plus un symbole, un geste musical, lié aux concerts live et au téléchargement. Les vinyles de rock ont toujours continué à être écoutés. Mais les DJs ont rendu d’autres genres populaires, comme le hip-hop et l’électro, grâce à leurs platines. Maintenant, tous les genres semblent sortir une version en vinyle de leur nouvel album. Pensez-vous que c’est une manière de faire leur place dans un marché en expansion pour compenser la vente en chute des CDs, ou est-ce réellement un acte artistique ? L’une des raisons pour lesquelles les vinyles n’ont pas immédiatement disparu est évidemment due au ‘mixing’. D’abord, les vinyles ont été déconstruits à travers les activités des DJs. Ils sont désormais revenus à leur place, mais elle est devenue plus symbolique. La fascination envers les vinyles devient un peu un fétiche. Le streaming occupe néanmoins la majorité de l’industrie musicale. Comment voyez-vous le futur des vinyles ? Les producteurs et distributeurs réalisent que la diversité vend. Les vinyles ont un futur pour encore quelques années, mais je ne pourrais dire pour combien de temps.

 

TOP 8 DES LP ROCKS VENDUS :

- 1 - Eagles

"Their Greatest Hits (1971-1975)"

- 2 - Led Zeppelin

"Led Zeppelin IV"

- 3 - Pink Floyd

"The Wall"

- 4 - AC/DC

"Back In Black"

- 5 - Fleetwood Mac

"Rumours"

- 6 - The Beatles

"The Beatles" ("The White Album")

- 7 - Guns N' Roses

"Appetite for Destruction"

- 8 - Boston

"Boston"


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Keeva

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