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Dublin Feminist Film Festival


Dublin Feminist Film Festival

C’est au New Theatre à Temple Bar que s’est déroulée la 4e édition du Dublin Feminist Film Festival - du 16 au 18 novembre, dont le but est de promouvoir et de célébrer les femmes réalisatrices, d’inspirer et d’empowerer (franglish yéyéyé) d’autres à se lancer dans le cinéma.


Cette année, le thème était ‘FeministFutures’ et le programme abordait notamment : sciences, l’univers, réalisme magique, technologie et monde digital, mouvements et questions féministes contemporaines, sci-fi, dystopie…

Un workshop ‘Make a movie with your phone’ était aussi organisé pour les jeunes filles (car elles sont le turfu du coup).


Petite description sur le site :

We’re asking questions about future generations of women – what challenges we will continue to face; how female filmmakers are shaping stories about our existence as human beings in a vast universe; how humour and beauty can be harnessed for illuminating serious issues, what makes something subversive; what makes us laugh? Under the spotlight are the roles that activism, tech, art, geography, reproductive (in)justice, youth culture, gender violence, or science might play in our FeministFutures… as well as the shockingly overlooked subject-matters of lesbian space-aliens and kitsch witches!’


La représentation est primordiale pour faire évoluer les consciences. Si vous voulez en apprendre plus sur son importance dans les médias (films, séries, etc), je vous laisse découvrir le travail fabuleux de Mirion Malle (♥) sur le sujet.

 

J’ai donc vu en premier :

The Farthest

- 2017 -


Ce documentaire, réalisé par la Dublinoise Emer Reynolds, est de loin le meilleur que j’ai vu concernant ce domaine fascinant qu’est l’astronomie (si on met de côté COSMOS : A spacetime odyssey qui est pour le coup ma série préférée de tous les univers – oui car je crois en la pertinence du multivers – si vous ne voyez pas ce que c’est, matez Cosmos, rien que pour Neil de Grasse Tyson qui est génial).


Il est vraiment très impressionnant, et émouvant. Si vous êtes un tant soit peu intéressé-e par l’astronomie (voire carrément passionné-e comme moi), vous ne pouvez qu’aimer. On retrace donc l’aventure folle de la NASA qui a été de lancer les sondes Voyager 1 & 2 dans le cosmos il y a maintenant 40 ans, en 1977 (avec rappelons-le les moyens technologiques de l’époque…)

Tout ça pour aller étudier de près pour la première fois Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et 48 de leurs sattelites, en découvrant au passage 33 nouvelles lunes. Cette mission a été possible grâce à l’alignement exceptionnel des planètes externes (truc qui se produit que tous les 176 ans, vraiment l’épopée de ouf).


Sur les sondes a été placé un message symbolique de l’Humanité, gravé sur les Golden Records : des sons qu’on peut entendre sur Terre, des greetings dans 55 langues différentes, des photos, de la musique dont "goooo Johnny go go !" et Beethoven (entre autres).

Au cas où des extraterrestres tombent dessus un jour (il y a aussi notre emplacement dans la galaxie en fonction des pulsars).


On apprend que Voyager 1 est maintenant le 1er objet de fabrication humaine à avoir dépassé notre système solaire et donc été aussi loin, d’où the farthest… et qui continue sa route pépère. J’ai même failli verser ma petite larme en le voyant partir aussi loin (ok j’avoue, je suis émotive) même s’il faudrait au minimum 40.000 ans avant qu’il ne croise le chemin d’une autre étoile.

Voilà voilà, de quoi rêver pendant des millions d’années-lumières…

 

J’ai ensuite vu :

Gulabi Gang

- 2012 -

Ce documentaire, réalisé par Nishta Jain, bien qu’aussi éloigné niveau sujet du premier que j’ai vu, n’en était pas moins aussi touchant et émouvant. Il porte sur le Gulabi Gang, mouvement d’indignation contre la violence domestique et les violences en général à l’égard des femmes en Inde. Créé par Sampat Pal Devi et visant à l’empowerment des femmes, gulabi = rose en hindi, comme la couleur de leurs saris. Le groupe est né dans le nord de l’Inde, dans une région très pauvre qui compte beaucoup de Dalit, de la caste des intouchables, victimes de discriminations (combo femme + intouchable, je vous laisse imaginer le résultat…).


On suit donc le parcours de ces femmes, en quête de justice et de respect à travers un pays aux mœurs bien ancrées, où les femmes ont parfois moins de droits que les animaux – en témoignent les nombreux féminicides jamais punis. C’en est même déroutant de voir les réactions de certains hommes ET femmes sur la question des droits des femmes (la dernière séquence m’ayant particulièrement choquée… quand une membre du Gulabi Gang quitte celui-ci car elle préfère défendre son frère qui a tué sa sœur… le ‘crime’ de celle-ci étant d’être tombée amoureuse…. vraiment WTF mais très révélateur des mentalités, même pour des membres de base du mouvement)


Un super documentaire et une initiative à saluer !




‘We are stardust brought to life, then empowered by the universe to figure itself out — and we have only just begun’

Neil deGrasse Tyson


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