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Dublin Human Rights Festival


21 octobre 2017

PROTECT ONE - EMPOWER A THOUSAND

Après avoir cherché un peu la Science Gallery du Trinity College, nous finissons par tomber sur ce charmant endroit qui accueille le Dublin Human Rights Festival, organisé par plusieurs ONG dont Amnesty International Ireland, Front Line Defenders, National LGBT Federation, Irish Council for Civil Liberties & National Women’s Council of Ireland

Au programme : workshops, panels with HRD (Human Rights Defender), stalls & exhibition

 

Nous arrivons au début de la 3e conférence, Lethals lands : Why activists are killed protecting the planet, menée par le journaliste et auteur irlandais Paul Cunnigham et avec les invité-e-s : Rodrigo Mundaca du Chili, Nonhle Mbuthuma d’Afrique du Sud et Artur Grigoryan d’Arménie.


Chacun-e prend la parole pour nous expliquer et dénoncer ce qu’il se passe dans son pays et qu’on essaie de faire taire.


Le Chilien Rodrigo Muncada est ingénieur agronome et porte-parole de l’association MODATIMA (Movimiento por la Defensa del Agua, Protección de la Tierra y Respeto al Medio Ambiente). Il se bat pour promouvoir un des droits humains les plus basiques : celui d’avoir accès à l’eau, car celle-ci est injustement volée aux communautés de la province de Petorca par des compagnies privées françaises, italiennes et canadiennes pour la culture intensive de l’avocat (on voit différement le guacamole de l’apéro, hein ?).


La Sud africaine Nonhle Mbuthuma est une WHRD (W pour Women) qui lutte pour protéger l’environnement et les terres du Cap-Oriental d’Afrique du Sud. Elle a fondé le Amadiba Crisis Comittee afin d’unir les membres des différentes communautés et se battre ensemble contre les projets miniers destructeurs, y compris ceux de la companie australienne Mineral Commodities Mineral Ltd.

En plus d’être un lien précieux entre la communauté indigène et son comité, elle organise des workshops sur l’agriculture, l’alimentation et des projets dans les écoles. Elle est aussi considérée comme une anti-développement de par son engagement contre les exploitations minières et sa promotion de moyens alternatifs de développement économique.


L’arménien Artur Grigoryan est avocat (mais ne pousse pas au Chili LOL – désolée – c’était pas moi) et président d’EcoRight, une ONG qui se bat pour que les compagnies minières soient rendues responsables des impacts négatifs que leurs activités produisent sur la société, la santé publique et la biodiversité.


Pour ces combats plus que nobles, Rodrigo, Nonhle et Artur sont constamment harcelé-e-s et reçoivent des menaces de mort très sérieuses (que ce soit du gouvernement, des compagnies ou d’autres). Rodrigo et les membres de son association ont en plus de cela des charges criminelles et sont victimes de campagnes de diffamation, les traitant d’éco-terroristes anti-développement. Nonhle a survécu à une tentative d’assassinat. Un de ses collègues, Sikhosiphi Rhadebe, a d’ailleurs été tué juste avant de lui annoncer qu’il était le premier d’une hit list dont elle était N°2. Ce crime reste bien sûr impuni.


Chaque témoignage est puissant et sincère, on sent le courage et la force émaner de ces personnes qui mettent leur vie en danger et se battent tous les jours pour protéger l’environnement et les ressources naturelles contre les projets miniers dévastateurs, entreprises et politicien-ne-s corrompu-e-s. À la fin de la conférence, on est chargé-e-s d’émotions, mais on reste optimistes et on a les poings en l’air.


Je vous invite fortement à découvrir le travail de Front Line Defenders, ONG dublinoise qui soutient et aide les combats des HRD.


Pour la 4ème conférence, Techie How To : Outsmart Online Surveillance, les invité-e-s sont : Liam Herrick du ICCL, le polonais Wojtek Bogusz et le guatemalais Pablo Zavala, tous deux Digital protection coordinators de Front Line Defenders et la canadienne Elizabeth Farries, Information rights projects manager à l’International Network of Civil Law Organizations.


 

Ce qu’on en retient :


On est tou-te-s constamment surveillé-e-s et profilé-e-s selon nos activités en ligne, que ce soit sur l’ordi ou le téléphone. On est par exemple traqué-e-s via ce dernier qui indique exactement tous nos déplacements. Et c’est la même chose avec ces fameux cookies (ça a l’air mignon comme ça mais c’est pas aussi cool que ceux aux pépites de chocolat) et les clouds (pas du tout safe, rien à voir non plus avec la pluie et les rainbows).


Certaines compagnies vendent des virus aux gouvernements afin de surveiller leurs citoyen-ne-s, notamment via les appareils photos et micros de nos technologies (oui c’est badant, on se croit un peu dans Black Mirror mais c’est bien la réalité). L’enjeu est de taille pour les HRD venants de pays très restrictifs et autoritaires, où la liberté est un concept flou et où le fait de s’exprimer revient à mettre sa vie en danger.


Si cela vous intéresse, voici quelques sites très utiles pour approfondir tout ça et aussi protéger un peu plus vos données (= data) et vie privée :




« When you say ‘I don't care about the right to privacy because I have nothing to hide’, that is no difference than saying 'I don't care about freedom of speech because I have nothing to say' or freedom of the press because I have nothing to write. »

Edward Snowden

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