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Käthe Kollwitz à la National Gallery


Käthe Kollwitz: Life, Death and War


Vie, Mort et Guerre. Vastes sujets. Si le lien entre Mort et Guerre saute aux yeux, celui entre Vie et Mort est moins évident, d’autant plus dans cet univers qui s’annonce bien noir. Mais il faut penser à la vie comme le pendant sous-jacent de l’œuvre de Kollwitz ; pour parler de la vie, il faut parler de la mort. Voilà à quoi s’engage cette artiste allemande contemporaine de la Première Guerre mondiale, à travers, souvent, le prisme désœuvrant du saccage que constitue irrémédiablement toute guerre.


On pensait noir, on n’est pas déçu. Le sombre est de circonstance, autant dans les thématiques abordées que dans la manière de les présenter. Esquissée au charbon affûté et grinçant, une représentation physique de la mort arrache littéralement un enfant à sa mère. Plus loin, des corps défunts ou endeuillés ; souvent, les deux se rejoignent dans une douleur non partagée. La mort a gagné, le veilleur n’est plus qu’un corps brisé dans la solitude de sa souffrance. Leitmotiv de l’artiste, le deuil est partout ; celui de son enfant, mais aussi de tant d’autres parents et proches d’hommes envoyés au front.


Alors qu’on progresse dans cet univers assombrissant, on découvre des travaux aux techniques variées et aux thèmes diversifiés. Des portraits de différents genres. L’un deux me rappelle la patte du photographe Man Ray avec ses contrastes accentués à l’allure argentisée. Un autre m’évoque un tableau de Vermeer, un troisième une aquarelle à la Renoir. Des gravures de personnages groupés aussi, d’un style inattendu : on se croirait sur une scène de guerre du Seigneur des Anneaux de Tolkien. Plus loin, un enfant qui dort avec sa tête dupliquée en gros plan : entre les songes d’un Gauguin et l’esthétique manga. Que de modernité dans ces œuvres du début des années 1900 ! Une palette de styles étonnante qui tranche avec l’obsession constante de l’artiste pour le funèbre.


En somme, une exposition qui regorge de surprises au milieu de cet univers ombragé clairsemé de marques d’amour aux êtres chers.


Picture 1 : PIC CAPTION, Käthe Kollwitz (1867-1945), Self-Portrait in Profile facing left, 1899, Staatsgalerie Stuttgart, Graphische Sammlung, FROM THE EXHIBITION, Käthe Kollwitz: Life, Death and War, National Gallery of Ireland, 6 September – 10 December 2017. Admission Free. www.nationalgallery.ie

Picture 2 : PIC CAPTION, Käthe Kollwitz (1867-1945), Working Woman with Blue Shawl, 1903, Colour lithograph on paper, National Gallery of Ireland, recent acquisition, Photo © National Gallery of Ireland, FROM THE EXHIBITION, Käthe Kollwitz: Life, Death and War, National Gallery of Ireland, 6 September – 10 December 2017. Admission Free. www.nationalgallery.ie

Picture 3 : PIC CAPTION, Käthe Kollwitz (1867-1945), Sleeping Child and Head of Child, 1903, Staatsgalerie Stuttgart, Graphische Sammlung, FROM THE EXHIBITION, Käthe Kollwitz: Life, Death and War, National Gallery of Ireland, 6 September – 10 December 2017. Admission Free. www.nationalgallery.ie

Picture 4 : PIC CAPTION, Käthe Kollwitz (1867-1945), War 6: The Mothers, 1921, Woodcut on paper, Staatsgalerie Stuttgart, Graphische Sammlung, FROM THE EXHIBITION, Käthe Kollwitz: Life, Death and War, National Gallery of Ireland, 6 September – 10 December 2017. Admission Free. www.nationalgallery.ie

 

Le petit + : Expo gratuite et rapide, à découvrir dans la très majestueuse National Gallery !

 

The National Gallery of Ireland Merrion Square West Dublin 2 - Ireland

EXHIBITIONS Frederic William Burton: For the Love of Art 25 October 2017 - 14 January 2018.

Admission charge. Ticket Booking Aftermath: The War Landscapes of William Orpen 11 November 2017 - 11 February 2018.

Free admission. Käthe Kollwitz: Life, Death and War Until 10 December 2017.

Free admission.

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